Retranché derrière de hauts remparts flanqués de tours imposantes, le village-rue s’étire depuis le sud jusqu’au pied de la Merveille. Des maisons étroites bruisse une activité incessante, entièrement dédiée, depuis l’émergence des pèlerinages au IXe siècle, à l’hôtellerie et au commerce de souvenirs. Implantées sur d’étroites parcelles, en lanières, elles forment, de part et d’autre de la Grande Rue, un front continu remarquable. Ce découpage du sol, au relief si escarpé, est encore bien visible aujourd’hui. Soumis à une forte pression foncière, le village présente un tissu dense, laissant peu d’espaces vides, néanmoins indispensables pour circuler, aérer ou éclairer. La cité médiévale a horreur du vide ! Et pourtant, la majeure partie des maisons, édifiées perpendiculairement à la rue principale, dispose d’une petite cour, voire d’un jardin. Ces espaces ont évolué au fil du temps, à la faveur de la disparition de constructions, tombées en ruine, ou de l’aménagement des cours qui ont laissé place à de grandes terrasses pour le plus grand bonheur des visiteurs… Etendu ou minuscule, accessible ou secret, chacun raconte une parcelle d’histoire du site habité depuis un millénaire !